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INFO CRISE DANS LA PRESSE AFRICAINE

sélection d'articles parus dans la presse

Aprés les bombardements les larmes


1 Avril 2003 source Beyruth news

« Dans la guerre nous sommes aux côtés de nos alliés, les USA et la Grande-Bretagne », affirme le ministre français des AE De Villepin demande aux pays du Moyen-Orient la plus stricte retenue

Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a demandé mardi aux pays du Moyen-Orient « d’observer la plus stricte retenue » dans le conflit irakien, lors d’une interview à la chaîne de télévision privée française LCI. « Rien ne serait pire que l’embrasement de la région », a ajouté le ministre interrogé à propos de la Syrie qui a pris clairement position en faveur de l’Irak. Le chef de la diplomatie française a appelé à une « extrême vigilance » et à ne pas « ajouter de l’huile sur le feu ». « Dans la guerre nous sommes aux côtés de nos alliés, les États-Unis et la Grande-Bretagne », a-t-il aussi déclaré. Il a estimé que la résolution adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l’Onu permettant la reprise du programme pétrole contre nourriture qui avait été interrompu depuis la veille du déclenchement de la guerre marque « la volonté de tout faire pour réduire les souffrances et les horreurs ». « Il faut faire en sorte que la guerre soit la plus courte possible, la moins meurtrière possible », a-t-il lancé estimant que « le maître-mot était la responsabilité ». « Nous n’avons pas pu renverser le cours des choses mais la diplomatie a fait changer les mentalités », a dit M. de Villepin qui a plaidé à nouveau pour l’unité de la communauté internationale et le rôle central de l’Onu, « seul instrument de légitimité internationale ». « Nous avons besoin d’être unis. Le meilleur atout c’est d’éviter qu’aucun fasse cavalier seul, si nous voulons gagner la paix nous ne pourrons le faire sans unité de la communauté internationale », a-t-il indiqué. Évoquant les récents contacts avec le Premier ministre britannique Tony Blair, il a estimé que « sur la reconstruction », Paris et Londres « sont sur la même ligne pour donner le rôle central à l’Onu. » « Chacun des deux pays a conscience des risques encourus dans la région », a-t-il poursuivi. Il a exprimé le souci « de très vite reconnaître l’unité, l’intégrité, la souveraineté de l’Irak » en ajoutant : « Nous avons besoin d’un gouvernement légitime irakien avec l’Onu pour l’accompagner, pour servir d’outil de légitimité ». « L’avenir de l’Irak ne sera pas maintenu par un ordre militaire imposé de l’extérieur », a dit le ministre qui a recommandé « d’aborder cette période de la reconstruction » avec « une extrême précaution ». Il a enfin mis en garde contre un risque « d’antiaméricanisme, d’antioccidentalisme » appelant à « trouver des instruments pour éviter cette rupture ». « Attention à ne pas aviver les sensibilités, les rapports de force parce que nous aurions alors le risque d’avoir une période de paix aussi dramatique que la période de guerre », a-t-il averti. Le ministre a indiqué qu’il avait eu il y a quelques jours un contact téléphonique avec le secrétaire d’État américain, Colin Powell. « Il (Powell) comprend ce qu’est la position de quasiment tous les membres du Conseil de sécurité », a dit M. de Villepin.

Commentaire ( le silence de Matignon ne serait 'il pas une façon de legitimiser Washington?


SYRIE NEWS 2 AVRIL 2003

Mofaz rappelle à la Syrie « la puissance militaire » d’Israël C’est le pétrole qui intéresse Washington et non la paix, accuse Assad

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en doute, hier, la volonté affichée par les États-Unis de régler le contentieux israélo-arabe, accusant Washington de n’attacher « aucune importance au processus de paix au Proche-Orient ». Ne mâchant pas ses mots, le chef de l’État syrien a indiqué que le véritable but des Américains « qui n’ont aucune vision de l’avenir » est « de contrôler le pétrole et remodeler la région tout entière », jugeant « irréalistes » les projets hégémoniques des USA dans la région. Les propos du président syrien surviennent après que Washington eut accusé la Syrie d’apporter une aide militaire à Bagdad sous forme de lunettes de visées nocturnes. C’est dans ce contexte tendu que le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a lancé hier une mise en garde au président syrien pour lui rappeler la « puissance militaire » d’Israël. M. Mofaz réagissait à une précédente déclaration de M. Assad pour qui « tant qu’Israël existera la menace contre la Syrie existera ».

LIBAN NEWS 2 AVRIL 2003

Des centaines de volontaires palestiniens se trouvent déjà en Irak « pour se battre aux côtés du peuple irakien contre les envahisseurs américano-britanniques », a affirmé hier Mounir Maqdah, chef de la milice du Fateh au Liban-Sud.

« Des centaines de combattants de l’armée populaire créée au Liban en 1997 ont déjà été envoyés en Irak, via les pays frontaliers », a indiqué M. Maqdah, qui avait annoncé il y a cinq ans la création d’une « armée populaire » dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, le plus grand du Liban, pour prêter main forte aux Palestiniens dans les Territoires.

« Nous disposons de combattants bien entraînés, mais comme ils n’ont pas pu remplir leur devoir et soutenir militairement leurs frères palestiniens, ils ont décidé de se rendre en Irak, en profitant du fait que les frontières de certains pays arabes avec l’Irak restent ouvertes », a-t-il ajouté.

L’« armée populaire palestinienne » de M. Maqdah est en fait une milice estimée à plusieurs centaines de jeunes qui n’ont pas l’expérience des combats. Ils ont défilé de temps en temps dans des manifestations palestiniennes anti-israéliennes dans les camps de réfugiés du Liban.

Cette « armée » a affirmé avoir déjà mené plusieurs « opérations anti-israéliennes » dans les territoires palestiniens occupés, mais aucune de ces opérations n’a été confirmée de source indépendante.

Lundi, 36 jeunes, de quatre nationalités différentes, ont quitté Beyrouth pour l’Irak via Damas : vingt-sept Libanais, six Palestiniens, deux Égyptiens et un Syrien.

L’attaché de presse de l’ambassade d’Irak à Beyrouth, Nouri Tamimi, avait alors estimé que « le geste de ces jeunes prouve qu’ils sont conscients que la nation arabe tout entière est visée par l’agression américano-britannique et pas seulement l’Irak ».

Interrogé de nouveau hier, M. Tamimi a indiqué qu’il n’y avait « pas de départs prévus dans l’immédiat ».

Il a précisé que le rôle de l’ambassade se limitait à « faciliter l’obtention de visas ordinaires » et a rappelé qu’il était très facile pour les Libanais d’obtenir des visas irakiens, alors que les détenteurs de documents de voyage palestiniens et de passeports jordaniens et syriens n’avaient pas besoin de visas pour entrer en Irak.

Par ailleurs, le corps d’un Palestinien naturalisé danois, tué en Irak où il s’était porté volontaire pour combattre les troupes américano-britanniques, a été rapatrié hier au Liban, a-t-on appris auprès de ses proches.

Thaër Hussein Othman, âgé de 28 ans, vivait avec sa femme et son fils de 3 ans au Danemark lorsque la guerre en Irak a éclaté, le 20 mars dernier.

Il s’est aussitôt porté volontaire et se rendait en Irak via la Syrie lorsqu’il a été grièvement blessé, la semaine dernière, par les tirs d’un hélicoptère américain de type Apache contre le bus qui le transportait de la frontière syrienne vers Bagdad.

Il est mort dimanche dans un hôpital de la capitale irakienne des suites de ses blessures, ont précisé ses proches.

Othman est né au camp de réfugiés palestiniens de Bourj Brajné, dans la banlieue sud de Beyrouth, et s’était réfugié avec sa famille au Danemark en 1987.

Il a été enterré hier au camp de Bourj Brajné.

Un autre Palestinien, originaire d’un camp de réfugiés au Liban et membre du Front de libération arabe, formation d’obédience irakienne, avait été tué le 20 mars, au premier jour de l’offensive militaire.


Source Journal Egyptien 2 AVRIL 2003

La Russie a demandé l’arrêt des combats, non un cessez-le-feu, affirme Bolotine

L’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, a nié hier l’existence d’une motion russe réclamant un cessez-le-feu en Irak, ce qui serait de nature à « légitimer l’occupation » de ce pays. Il a précisé, à l’issue d’une réunion avec le directeur des affaires politiques et consulaires au palais Bustros, Naji Abi Assi, que la Russie a réclamé l’« arrêt des opérations militaires » en Irak. M. Bolotine a également indiqué que son pays soutient la demande arabe d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations unies. « La situation est très grave en Irak, mais ceci n’empêche pas la Russie d’accorder à la relance du processus de paix au Moyen-Orient l’importance qu’elle mérite. C’est sur cette base que nous réclamons la mise en application de la feuille de route ». Il a conclu en révélant l’existence de « contacts diplomatiques » visant à replacer la solution de la crise irakienne « dans le cadre du Conseil de sécurité et des Nations unies ». D’autre part, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, s’est entretenu au téléphone avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Les deux hommes ont discuté de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies et des contacts en cours avec les pays membres de la ligue.

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