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Les Dossiers de la Vaunage

ANNA REY ECRIVAIN

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  Anna Rey - Les Dossiers de la Vaunage

Anna Rey

ANNA REY ECRIVAIN

Anna Rey est née à Sainte Croix le 6 janvier 1915, d'une mère, Augustine Rouvière, elle-même née à Sainte Croix, et de Raymond Rey, maréchal-ferrant à Milhaud ( Gard).

Enfance heureuse bien que modeste, à Milhaud, , avec son frère Jean. Leur grand mère paternelle leur laisse des souvenirs impérissables.

 A l'apparition de l'automobile, Raymond n'a plus assez de travail pour faire vivre la famille; Il accepte une place de gardien de prison à Alençon, où sa femme est également embauchée.

Anna entre au cours supérieur où elle obtiendra son Brevet Supérieur, mais elle doit travailler rapidement, car son jeune frère accède à l'École Normale. 

Le père d'Anna tombe gravement malade et meurt dans les bras d'Anna qui n'a que 18 ans, à Nîmes où ils étaient revenus lors de sa maladie. 

Elle fait la connaissance de celui qui deviendra son mari, aux Jeunesses Protestantes. Elle s'enflamme avec son enthousiasme pour le mouvement "Le Réveil" et se marie avec ce jeune homme bon chrétien. Ils auront trois filles. Anna ne travaillera plus. Elle élève ses filles et s'occupe de son jeune frère frappé par la polyomélite. 

Sa vie, évoquée en partie dans "Je ne te dirai jamais adieu", s'écoule avec son mari militaire, souvent en campagne, puis prisonnier, évadé et ses trois filles. 

Du plus loin qu'elles se souviennent, ses enfants n'ont eu comme cadeau que des livres, toujours des livres, qu'elles dévoraient avec sa bénédiction. La vie passait et elle disait toujours " j'aimerais écrire".Ses lettres à ses amis étaient déjà des romans.

Puis vint le divorce. Il fallut retravailler. Mais la maladie la rattrape et elle se retrouve au sanatorium du Grau du Roi, à regarder la mer et enfin, prendre le temps de réfléchir et de penser à écrire !

Avec crainte, elle écrit alors un conte pour enfant "Velvet la mouette", qui emporte sur son dos l'enfant malade pour voir le monde. Le médecin du centre lui offre à sa guérison un emploi de secrétaire. 

Elle rencontre alors son deuxième époux, qui, lui aussi, tombe gravement malade, et nécessite la présence d'une tierce personne. C'est une aubaine !

Anna abandonne tout, et commencent alors à la Baume, dans une vieille petite maison des Cévennes, des années d'écriture. Avec délice, elle se lève tôt le matin, et écrit, écrit, face au Mont Lozère, couleur du temps , mauve au printemps, cotonneux et enfumé l'hiver.

Naissent alors "Douce Amère" et "La Passerelle", ses deux premiers livres, illustrés par son dessinateur de mari.

C'est le bonheur. Il est malade, mais ils créent ensemble!

Jean Pierre Delarge, éditeur aux Presses Universitaires, bien conseillé par un libraire averti, découvre cet écrivain dit "régional" et son style pur et imagé. Il lui demande de participer à la collection "Mémoire du Peuple". C'est ainsi qu'elle écrit "Augustine Rouvière, Cévenole".

Le succès ne se fait pas attendre, avec un Prix de l'Académie Française, que lui remet André Chamson.

S'ouvre à elle ce monde de la littérature : elle fait la connaissance de Marie Mauron, Michel Del Castillo, Jean Pierre Chabrol, et surtout de Jean Carrière qui avait été le secrétaire de Giono, son écrivain favori.

Elle écrivait, écrivait, et à ces moments-là, était heureuse ! 

La trilogie des "Sentiers du vieux Causse" est alors un grand succès, jusqu'en Espagne ou Canada, et on retrouve un condensé de Gousta Soulet dans le "Reader's Digest".

 u cours des années 80, elle revient vivre à Nages, sur les traces de son passé. Elle découvre que Nages n'est qu'à quelques kilomètres de Boissières, où elle a situé un de ses romans, "La Belle Huguenote", qui dort dans un tiroir depuis le décès de Madame Truchot, la propriétaire du château, disparue, comme sa belle Huguenote, dans des eaux tumultueuses. Elle se décide, avec beaucoup de scrupules, à faire éditer son oeuvre, qui remporte un grand succès et lui ouvre la porte d'un public encore plus étendu avec "France Loisirs" et Robert Laffont. 

Hélas! la vie n'est qu'une rose. Elle perd sa fille Françoise. La vie ne semble plus avoir d'intérêt. Mais entourée par les siens, elle se remet peut à peu à l'ouvrage, avec un roman "Le violon dans l'armoire". C'est alors que son mari, compagnon de tant d'années meurt à son tour. C'en est trop et l'envie de vivre l'abandonne petit à petit. Elle s'éteint un an plus tard, le 23 octobre 2001, à Calvisson.

Sa fin fut douce, et si elle n'avait semé qu'une graine d'envie de lire dans le coeur d'un enfant, ce serait déjà beaucoup, et combien elle en serait heureuse!

Son "violon dans l'armoire" y dort toujours : elle n'a pas eu la force d'y mettre la dernière main .

 JE NE TE DIRAI JAMAIS ADIEU

Robert Laffont, 1996 / France Loisirs

Prix du Cabri d'Or.

DOUCE AMÈRE

Paysan du Midi (1975)

LA PASSERELLE

Ed. :Paysan du Midi-Maurin Lattes

( Jacquette Marie Mauron)

AUGUSTINE RIVIERE, CÉVENOLE

Ed. Universitaires 1977 / Club Pour Vous.

Ed. Delarge 1977/Editions Laffont/ Editions Seghers ( collection Mémoire Vive) 1997

Ed. Rombaldi (coll. La France retrouvée)

NOUVELLES DES CÉVENNES

Robert Laffont ( 1994) Ouvrage collectif, avec la participation de douze écrivains.

Anna Rey y écrit " L'anniversaire "

LA BELLE HUGUENOTE

Ed. Laffont 1988 / Sud Editions (1993)

LA GRELHETTE

Ed.Universitaires ( 1985 )

LES SENTIERS DU VIEUX CAUSSE ( Trilogie)

- Gousta-Soulet ( Ed. Delarge 1978 ) / France Loisirs

- Griotte ( 1979 ) " " "

- Frosine ( 1981 ) " " "

Nota : Toute l'œuvre d'Anna Rey n'est pas publiée.

Vos commentaires : 

Bonjour,

Je viens de terminer le livre d'Anna Rey " Je ne te dirai jamais adieu", j'ai tellement habité ses mots et ses lieux durant ma lecture que je peux dire que ce livre est un pur bonheur d'authenticité tellement tout est parfaitement décris. Rien ne manque, en passant par la profondeur des ressentis la description des scènes, et la poésie qui les entoure ...Levant la tête, elle buvait le soleil de mai par les grappes de lilas mauve retombant sur les murs de cours mystérieuses...Dorées comme des croissants chauds...Comme l'oiseau qui sent ployer sa branche, et qui chante pourtant, sachant qu'il a des ailes...Les nèfles étoilées, dorées de leur jus de miel se détachaient dans un friselis de bonheur et les griottes nichées...Les nuits s'étoilaient de bleu, un bleu d'outremer si profond que si vous leviez les yeux, un grand bateau de ciel vous emportait en balançant ses voiles... Sur le chemin de l'école, il fallait traverser une place ombragée de micocouliers dont les fruits, telles les perles de jais du collier...etc, etc,

 

Née le 6 janvier 1954, j'ai ressenti comme Mathilde beaucoup de ses états d'âmes, et je me sens très proche d'elle tant par son raisonnement de femme, et la manière qu'elle a d'appréhender les événements tout au long de sa vie, mais elle reste fidèle, mère et femme avant tout.

Un récit merveilleux,qui met en avant, la beauté des lieux, les traditions, les valeurs humaines, le bonheur familial fait de petits riens !, le courage, l'espoir, tout est réuni pour plonger dans une époque que l'on aimerait bien réapprivoiser pour prendre le temps de boire le soleil et croquer la vie sans peur du lendemain. 

Récit paysan, authentique, magnifique. Je vais m'empresser de lire les autres oeuvres de cet auteur.

Cordialement,

Nativité Féraud (mai 2007)

 

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